# documentation

Compte rendu des ateliers de l’AGO 2016

La première AGO des Amis de La Cagette s’est tenue sous forme de forum ouvert, une méthode participative qui nous a permis de mettre en place des ateliers d’échange sur différents thèmes proposés par les adhérents présents.

Une première session d’ateliers de discussion a eu lieu en matinée, puis deux autres l’après-midi, suivies du bilan moral, bilan financier et vote des motions qui ont conclu cette journée.

En raison du nombre de participants et de thèmes, chaque session de discussion a été divisée en 3 ou 4 ateliers simultanés, chaque adhérent étant invité à se déplacer d’atelier en atelier en fonction de ses préférences pour les sujets abordés.

Session 1 > Pause déjeuner > Session Aprem 2 et 3 > Bilan moral & bilan financier > Vote des motions

Sommaire des ateliers

Pour une meilleure lisibilité, les suggestions et pistes d’actions concrètes à entreprendre dans un futur proche sont mises en valeur dans chaque compte rendu de discussion.

Comment anticiper la transition vers la coopérative ?

La transition coopérative, c’est passer du projet associatif « Les amis de la Cagette » au futur supermarché coopératif « La Cagette ».

Plusieurs chantiers seront à mener : L’identification d’un local de type supermarché le plus vite possible. Le changement de statut associatif à coopératif. Le passage d’adhérent à coopérateur.

Le groupe s’est centré sur la question du local. Les échanges ont montré la dualité existante sur le sujet entre les personnes présentes depuis le début et les nouveaux adhérents ; beaucoup de travail a déjà été fait sur cette question du magasin, il serait dommage de repartir à zéro, en même temps le projet séduit de plus en plus de nouveaux adhérents qui apportent de nouvelles idées avec eux et font des propositions. Faut-il figer le projet tel qu’il a déjà été imaginé à ce jour ou faut-il adapter le projet aux aspirations des nouveaux adhérents ? Cette question rejoint la définition du statut et d’une ou des chartes à écrire, de nombreuses fois évoquées au cours de la journée.

  1. Le projet initial présenté en réunion d’information est de s’inspirer essentiellement des expériences de la louve et de Park Slope, avec 1 supermarché d’une surface permettant de faire toute ses courses au même endroit. Parc Slope existe depuis 40 ans, leur modèle est très subtile et nous bénéficions de leur expérience.
  2. Mais pourquoi le projet ne serait-il pas 2,3 magasins plus petits, ou bien un magasin itinérant ? Plusieurs locaux impliquent plus de logistique, et plus de charges. Une première étape avec un local, un modèle économique sur lequel on peut s’appuyer, semble déjà être une montagne. Néanmoins cela montre qu’il faut avoir une vision claire du projet rapidement.

Notamment car d’autres questions ont aussi été soulevées sur l’emplacement du supermarché, présenté idéalement en centre-ville. La réalité du centre-ville montpelliérain rendra difficile l’adéquation avec la grande surface. L’ancien cinéma Diagonal, place Saint-Denis, a néanmoins été évoqué par la métropole lors d’une rencontre. Rien de concret pour le moment. A voir lors de nos discussions avec la métropole et la Mairie.

Enfin, doit-on aussi attendre l’opportunité d’un local qui se présenterait ou étudier plusieurs scénarios ?

Conclusion des échanges : Écrire une feuille de route traduisant la vision du projet aujourd’hui après un an d’existence concernant le local du supermarché coopératif, qui sera présentée à la prochaine AG pour être votée ?

Consommation responsable

Thématiques initiales :

Discussion principalement axée autour de la gestion des déchets. Comme toute activité, La Cagette produit des déchets (cartons, cagettes en bois, plastiques, restes de fruits et légumes, etc.). Actuellement, ces déchets sont produits majoritairement lors des distributions mensuelles. La question est néanmoins très importante dans l’optique du local et, à plus long terme, du magasin.

La réflexion est nécessaire car ces déchets représentent un coût pour la société mais qui n’est pas directement visible car supporté par tout le monde au travers des impôts locaux. Du coup, on a tendance à oublier que la production de déchets d’une activité associative est supportée par l’ensemble des contribuables. Il est donc indispensable de réduire au maximum (en totalité ?) notre production et le cas échéant, s’assurer d’une gestion des déchets la plus neutre possible.

Concernant les actions à mettre en place, elles se situent à deux niveaux :

Proposition : un petit groupe se propose d’établir un premier diagnostic de production de déchets lors de la prochaine distribution mensuelle (mois de juin). L’objectif est de connaître les typologies de déchets produits ainsi que les quantités et les filières les plus appropriées.

Un participant indique qu’un groupe “déchets” se serait monté à l’intérieur du groupe appro. Il serait intéressant de mobiliser plus particulièrement ce groupe sur la thématique.

Globalement, on estime qu’on peut classer les déchets produits en 3 catégories :

Concernant les déchets organiques, leur gestion dans le cadre du local indique qu’une solution de proximité (composteur si accès au sol ou lombricomposteur dans le cas contraire) serait idéale car elle permettrait de les gérer sans impact et avec une vocation pédagogique.

La question des potentiels invendus a également été soulevée. A ce stade, il a été évoqué deux cas :

Les participants ont également insisté sur la nécessité d’être prudent avec l’utilisation du terme production “locale” car en fonction des circuits logistiques, l’impact environnemental peut-être plus ou moins importants (exemple du riz de Camargue produit localement mais la livraison en gros nécessite son transport vers un site de regroupement puis une réexpédition en gros conditionnement). Il serait peut-être plus judicieux d’y associer une réflexion sur les circuits courts qui traduit mieux la volonté des adhérents d’une production locale dans le sens où elle a un impact moindre.

En conclusion, certains participants souhaiteraient que la réflexion se porte plus largement sur l’ensemble des besoins de l’association. Avec le local et le magasin, il va y avoir besoin d’équipements, il va falloir souscrire des abonnements pour l’eau, l’électricité, le gaz, etc. Une démarche responsable est nécessaire à chaque fois pour s’assurer que l’association respecte ses idéaux sociaux et environnementaux aussi bien lorsqu’elle achète des biens (meubles, équipements électriques, etc.) ou qu’elle consomme des ressources (eau, énergie, etc.).

Comment améliorer le fonctionnement démocratique de l’association tout en reconnaissant et/ou valorisant l’investissement important de certains ?

Sur le plan « démocratique », exemple concret du local (nouvelle localisation, 80m² proche Gambetta) :

Question de la place de nouveaux adhérents dans le processus de décisions ?

Question de l’envergure des pouvoirs et de leur répartition (répartition démocratique et décisionnelle) ? => Passer par le vote automatique serait pesant autant moralement que d’un point de vue pratique. Il faut donc trouver un juste équilibre pour la prise de décision, nos suggestions :

Pistes d’amélioration de la démocratie participative :

Question de la disponibilité et de l’investissement « minimum » à fournir ?

Nous devons réfléchir et éclaircir le mode de fonctionnement démocratique ainsi que les techniques et stratégies à mettre en place. C’est le but du remue méninge : Statuts juridique qui sera organisé en juin.

Meilleure intégration & implication des nouveaux membres

Constat : nous sommes de plus en plus d’adhérents et les tâches sont nombreuses, il devient donc de plus en plus compliqué de s’intégrer et de s’impliquer « naturellement ».

  1. Le fait d’adhérer à la Cagette suggère que l’on adhère globalement à ses valeurs.
  2. Les possibilités de se joindre à l’action doivent être explicites, et nous devons garder en tête que tous les nouveaux adhérents n’ont pas forcément accès à internet / un ordinateur ou l’envie de s’en servir systématiquement (quid des adhérents les plus âgés pour qui cela peut être rebutant). Nous devons donc mettre en avant différentes façons de s’impliquer : A- via les outils type Trello : intégrer quelques captures d’écran de Trello dans le diapo de présentation de la Cagette, pour rendre l’outil moins abstrait, mettre en avant les tutoriels réalisés à cet effet, mettre en place des ateliers « outils » quand nous aurons un local. B- via l’humain : en se rendant aux réunions et en travaillant à plusieurs sur une même tâche dans un premier temps.
  3. Une nouvelle idée a émergé : mettre en place un système de « parrainage ». Les « parrains/marraines » ou « référents » seraient des adhérents volontaires ayant un minimum de compréhension de la Cagette, de ses groupes de travail, etc. Une liste des volontaires serait disponible et lors des adhésions un « référent » serait donc attribué à chaque nouvel adhérent. Chaque « référent » pourrait d’ailleurs parrainer plusieurs nouveaux adhérents. Les coordonnées (tel, pour rester dans le contact humain) des nouveaux adhérents seraient transmises aux référents afin que ces derniers établissent un contact. La mise en place de ce « parrainage » permettrait à des adhérents n’ayant pas suffisamment de temps pour faire partie d’un GT, mais motivés malgré tout, de s’investir plus dans la Cagette (puisqu’ils doivent se tenir au courant des avancées, etc.) et aux nouveaux de se sentir accueillis dans une structure qui garde une dimension humaine, en particulier à long terme, quand nous serons vraiment nombreux.
  4. Nous avons évoqué la création d’un livret d’accueil (infos sur la Cagette, son fonctionnement, le rôle des groupes de travail, etc.) qui serait remis aux adhérents lors de l’inscription.
  5. Il faudrait également redéfinir clairement les fonctions des « coordinateurs » des GT (pas nécessaire de se référer à eux pour chaque tâche, ce ne sont pas des « chefs », etc.)
  6. Peut-être créer des FAQ de groupes, avec mises à jour régulières ?